Free, deuxième fournisseur d’accès internet de France avec près de 5 millions d’abonnés vient de faire un coup d’éclat en bloquant les régies de pub par défaut pour tous ses utilisateurs. Pour les plus techniques, Free intercepte les requêtes DNS pointant vers les ips des régies publicitaires et les modifient pour un ip dont ils ont le contrôle. Résultat net, les abonnés de Free ne voit plus de publicité (dans la majorité des cas). Le problème ? Cette solution est activé par défaut pour tout les utilisateurs et les sites de contenus ainsi que les moteurs de recherche tel que Google perdent une fortune.
Selon les termes de Xavier Niel, président de Free, le adblocker de Free à été mis en place afin de faire pression sur Google dans leur conflit à propos de YouTube. Donc, Free bafoue la net neutralité de ses clients afin de faire pression sur une régie publicitaire. Des sites rapportent même que Free bloque aussi Google Analytics avec son adblocker, ce qui impacte toute l’analyse de l’audience par les propriétaires de sites web.
Travaillant en marketing internet, vous pourriez croire que mon point de vue est biaisé. Mais pour ceux qui me connaissent un peu plus, vous devez savoir que j’ai toujours supporté un internet libre, avec une expérience utilisateur optimale. Je suis contre les paywalls et la paresse publicitaire. Il y a eu de l’abus dans la publicité sur le web mais rien qui ne devrait justifier une attaque contre la net neutralité. Google travaille très fort pour permettre aux annonceurs de ciblés le plus possible que les gens intéressé par leur produits et la moins intrusive possible. De plus, leur régie permet à de nombreux sites de survivre car sans les revenus publicitaires, pas de contenu de qualité gratuit.
Bien sûr, Free n’a rien inventé (un service comme AdBlock effectue définitivement mieux le travail que eux) mais AdBlock n’est pas imposé par un fournisseur d’accès internet. Mais le fait est que, si les abonnés de Free ne rapporte rien aux créateurs de contenus, qu’est-ce qui empêche ceux-ci de bloquer l’accès à leurs sites aux abonnés Free? Rien, la technique est toute simple. Et un service internet sans Google, sans YouTube et tout simplement filtré est soudainement moins intéressant pour les clients.
Bref, que Free considère de prendre ses clients en otage pour servir de levier de négociation est stupide, de le faire contre un adversaire qui peut faire très mal à notre entreprise l’est encore plus. Pour moi, on observe un hara-kiri en direct de la part d’un fournisseur d’accès français qui crois pouvoir avaler le boeuf.
“Free intercepte les requêtes DNS”
Pardon, mais non!
Free propose un résolveur DNS sur la box. Et ce DNS est menteur. Il n’y a AUCUNE “interception”!